Comment gérer une tension dramatique ?

Mmmmh… ? Vous l’avez rencontrée dans des conversations tumultueuses, avant des examens et pourtant vous en voulez encore ? C’est bien une ambiance tendue que vous avez choisi d’installer dans cette partie de votre scénario ? Seulement, vous aimeriez connaître deux ou trois trucs pour l’introduire ou pour l’entretenir afin que cette ambiance dramatique dure un peu plus longtemps ?

La tension dramatique

C’est a dire celle qui, idéalement, règne à votre table lors des scènes d’action, de combat, ou lorsqu’un important et inattendu renversement de situation à lieu (action, rebondissement de scénario etc.). Cette tension n’est pas trop dure à introduire, en revanche, elle reste délicate à maintenir.

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1 – Comment introduire une tension dramatique ?

Comment ce genre de tension peut-il débarquer dans votre scénario ? Tout consiste en une simple description de votre part (ou de celle des joueurs) qui va déboucher sur un choix ou une situation où le sort de tout ou partie de vos personnages sera en jeu. Le plus souvent, ce seront vos joueurs qui feront monter la sauce, tout seuls, comme des grands. Voici, pour mieux cerner la notion, des exemples de scènes où une tension dramatique sera introduite :

-le groupe de personnages retrouve le Big méchant de votre scénario sur un toit, seul problème, il décide de fuir en sautant d’immeuble en immeuble. (la tension est bien dramatique)

-Le prince redouté de la région convoque le groupe de personnages dans une clairière et leur pose un ultimatum : soit ils lui remettent de suite l’épée dérobée dans la masure de la sorcière, soit il les considèrera comme ses ennemis.

-Une joueuse fait poser une main de sa perso. à la fesse d’un gars jouant au billard, la copine du type entre en furie, saisit une bouteille de bière et se jette sur la PJ.

-Jeff(un joueur) a perpétré de multiples « jeffades » (gaffes volontaires) au détriment du personnage d’un autre de ses camarades (Denis). Avec ce lourd passif, son personnage marche plus ou moins accidentellement sur le caméléon fétiche du personnage de Denis qui n’en peu plus et saisit son sub-machine gun en le braquant.

-les personnages transitent tranquillement en camion sur l’autoroute, soudain, 5 motards débarquent de nul par, des revolvers à la main et encadrent le camion.

Vous cernez mieux ?

Gardez à l’esprit que la clef de votre introduction d’ambiance sera l’importance du changement que vous opèrerez à votre table de jeu. Maintenant, voici quelques conseils pour vous permettre d’introduire ce genre d’ambiance avec le maximum d’effet :

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Pas de maladresse avec votre musique d’ambiance.

L’affrontement physique entre personnages et PNJ vous semble logique dans telle ou telle scène ? STOOOP !! Ne commettez pas l’erreur de provoquer vous-même l’affrontement en passant trop tôt votre musique de combat ! Vérifiez d’abord que les joueurs ont bien choisi de se battre ! Dans le cas contraire, vous risqueriez de contrarier le libre arbitre de vos joueurs :  » Mince, on va être obligé de se battre alors que je voulais parlementer ! »

Si vous ne saisissez pas exactement du genre de situation dont je parle, il est TRES important de mieux comprendre :

voici un exemple :

MJ : Voila, vous avez approché du campement de ces bandits qui vous ont dérobé tout ce que vous possédiez avant de vous laisser enfermés dans ce temple en flammes.

PJ 1 : Je me rapproche du campement en avançant discrètement entre les buissons que tu nous as décrits à l’est.

PJS : on le suit à bonne distance.

MJ au PJ1 : fait moi un jet de vigilance, et un jet de discrétion.

PJ1 :… Ratés ! Tous les deux !

MJ au PJ1 : Tu progresses comme une panthère vers tes ennemis, mais à 50 mètres du camp, tu tombes nez à nez avec un de ces bandits qui était en train de se soulager derrière un gros buisson. il te regarde plein de haine et d’incompréhension.

(Le MJ lance tout de suite une musique de combat et se rue sur ses dés)

PJ 2 au MJ : Attend ! Attend ! Moi je suis prêtre et j’avais un sort de zone de silence à lui lancer !

PJ 3 : et moi le magicien, et j’avais un sort d’étourdissement tout prêt, en plus on s’était mis d’accord avec le prêtre, au cas où !

MJ : Euuuhhhh !!! ….. Désolénavré ! (il stoppe la musique, d’un doigt tout flapi et penaud)

(Et encore dans ce cas, les joueurs réagissent, mais imaginez la frustration de VOS joueurs si ils n’osent pas aborder le sujet de peur de vous vexer ! Pensez à leur laisser plus de latitude la prochaine fois !)

C’est enregistré ? N’imposez pas à vos joueurs votre vision des réactions de leurs PJ, ne profitez pas du léger « conditionnement » dont vous fait bénéficier la musique sur vos joueurs. Néanmoins, dans ces moments intenses, tenez vous prêt à bondir sur votre lecteur média, tel le kangourou enragé sur l’innocente pousse d’herbe de savane. L’idéal serrait que vous puissiez dégainer votre plan, allumer vos fumigènes, brancher votre stroboscope et faire hurler votre sono en quelques centièmes de seconde dès que vos joueurs vous auront clairement indiqué leur intention de se battre/se lancer dans une phase d’action/résoudre le dilemme de votre phase dramatique. Mais bon, comme nous ne sommes pas tous aussi doués que X-OR le bien connu shérif de l’espace, ce sera déjà bien si vous faites ça (ou au moins une partie, oubliez les fumigènes, c’est mal !) en moins de 2 minutes ;]


Ne vous laissez pas surprendre

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Lorsqu’il apparaît assez probable que votre groupe de joueurs va être confronté à une scène dramatique, il est de votre devoir de préparer un minimum l’arrivée de votre ambiance dramatique (que ce soit avant votre séance, 2 minutes avant la scène ou en cours de scénario dans un temps mort de discussion entre joueurs par exemple). La moindre des choses que vous pourrez faire est de vous représenter au moins une fois la scène qui risque d’arriver (visuellement et dynamiquement).

Mais si vous disposez d’un peu plus de temps parce que vous avez l’occasion de bien préparer votre scénario où parce que les joueurs sont encore en train de mettre au point un plan (les naïfs !), je vous suggère de réfléchir à d’autres éléments comme :

-la musique que vous pourrez passer au moment où les évenements vont se déchaîner.

-3 ou 4 mots bien choisis pour décrire la scène.

-la représentation mentale/matérielle d’un plan sommaire des lieux si la scène dramatique concerne, par exemple, un combat avec de nombreuses personnes ou dans un lieu à la configuration peu évidente.

-les réactions possibles de vos PNJs ? Sont-ils plutôt trouillards ; prêt à fuir ou se rendre, plutôt téméraires ; prêt à provoquer votre groupe, plutôt protecteur, maniaque, beau parleurs etc. Cela vous aidera à « construire » des scènes dramatiques plus vraisemblables et en tout cas d’éviter les contresens les plus illogiques (une femme promenant son bébé dans un landau qui n’hésite pas à plonger sous les balles des PJs, en répliquant avec des jets de couches usagées, chargeant les PJ, le biberon de combat à la main, prête à en découdre pour un vol de sac à mains etc.)

Mieux vous aurez préparé vos scènes, plus vous aurez de temps à consacrer à votre ambiance. et souvenez vous d’une chose : Les cas où l’on doit improviser ne se connaissent certes, jamais à l’avance MAIS l’improvisation, elle, peut être préparée.


marquez le changement

La réussite de votre introduction d’une ambiance dramatique dépendra de la différence de rythme de jeu à votre table en comparaison à votre rythme habituel. Accélérez les choses, et essayez de faire sentir à vos joueurs que vous entrez dans une phase de jeu où les choses risquent de basculer. Vous pouvez leur faire ressentir ce changement à travers votre ambiance sonore : musiques d’ambiance plus évocatrices, plus dramatiques, plus rapides, mais aussi peut être par des changements perceptibles au niveau de la luminosité (si le scénario s’y prête) : une lumière plus crue, plus agressive ou au contraire, le noir total pendant quelques secondes etc.

ex : Les joueurs voyagent dans un astronef entre 2 systèmes planétaires quand soudain les sensors s’affolent, indiquant des dizaines de formes de vies se rapprochant de l’appareil, elles se rapprochent à grande vitesse jusqu’aux chocs sur la coque, les indicateurs de pression s’affolent, le vaisseau est ébranlé, les machines rendent l’âme et les personnages sont tous assommés sous l’effet d’une onde inconnue (éteignez la lumière complètement et lancez le début d’une plage musicale dramatique). Remettez une lumière tamisée colorée : les personnages s’éveillent : les générateurs de secours ont allumé les veilleuses d’urgence, la gravité est coupée et d’étranges bruits se font entendre à bord…


Adaptez votre débit de paroles

Rien de spécial à dire, si ce n’est qu’il faut bien veiller à respecter le contexte dramatique de votre scène : n’allez pas débiter vos phrases à cent à l’heure au moment où le roi s’adresse aux joueurs pour leur raconter la triste malédiction qui s’est abattue sur son épouse. Pensez :

-plutôt lent, grave et posé pour un moment de décision dramatique
-plutôt rapide, stressé et concis (descriptions en rafales) pour une scène d’action dramatique


Adaptez votre formulation de phrases pour obtenir le maximum d’impact.

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Dans les scènes d’actions dramatiques, privilégiez le choix de mots précis, inspirant l’idée de mouvement, de vitesse, de soudaineté, de chaos ex : ricocher, jaillir, exploser, surgir, courir, tourbillonner, tumultueux, bouillonnant, rapide, incessant, bondissant, déferlant, précipité, imprévisible, inattendu, effréné etc.

A l’inverse, dans les scènes moins agitées, n’hésitez pas à décrire même les détails les plus insignifiants, tant qu’ils donnent de l’esthétisme à la scène : il ne s’agit pas de faire des description de 5 km de long, fatigantes et inutiles, mais de présenter la scène de manière intéressante, saisissante avec un vocabulaire approprié.

ex : pensez aux scènes de films célèbres : les westerns où les scènes dramatiques consistent souvent en un échange de simples regards, des gros plan sur un pistolet dans un holster. Regardez Fight-Club, Snatch, Lost-highway, Roméo & Juliette, Dracula, The Cell (film massacré par l’absence de jeu d’actrice de cette SA¬§# !$## de grosse C¬ß !!*sse de J. Lopez) et les clips de Nine-Inch Nails, de Tool etc. vous aurez peut-être plus d’idées de descriptions originales et du type de vocabulaire qui s’y rattache.


Précipitez le temps

Lorsqu’une scène dramatique exige un choix rapide de la part des joueurs : embuscade, risque d’explosion, d’empoisonnement etc. soyez oppressant : donnez une importance accrue aux temps de réponse des joueurs : expliquez-leurs clairement et rapidement la situation, puis demandez qu’ils répondent rapidement en retour. S’il traînent utilisez la règle des  » 3…2…1…trop tard ! ».

Cette règle machiavélique a du être inventée par un vampire sadique ou un concepteur déjanté de jeux télévisé : véritable torture à neurones, elle reste cependant assez efficace en JDR.

La règle est la suivante : lorsque vous demandez à chacun de vos joueurs à tour de rôle ce qu’il compte faire (en rounds de combats par exemple), s’il tarde trop (au delà de 5 secondes) montrez lui 3 doigts, et énoncez votre décompte (temps qu’il lui reste pour vous donner une réponse) 3…2…1…Trop tard ! Si la réponse n’a toujours pas été fourni, considérez que le personnage reste passif, tout en réagissant avec un instinct de survie. Il est sonné, complètement dépassé par ce qui se passe, se prend les pieds dans le tapis, est surpris par un bruit ou par la marque du téléviseur qui vient d’exploser à côté de lui.

Attention, MJ, autant vous prévenir : dans les premiers temps d’utilisation de cette méthode, vos joueurs vont rââââler, bouder, pffffffffffffttter, tirer la tronche et protester à tout va (en tout cas, les moins rapides d’entre eux). NE CEDEZ PAS ! ne leur concédez pas un 4…3…2…1.. ni une seconde chance sans une bonne raison. L’utilité de cette règle est JUSTEMENT qu’elle n’est pas très agréable a supporter en raison du léger stress qu’elle induit. Si vous la rendez supportable, elle n’a plus aucun intérêt.

Que répondre si vous souhaitez vous justifier ? (hihi !)

-C’est qui le patron ?!!!

-Ne me dit pas que tu n’avais pas assez de temps pour répondre, tu as eu tout un tour de table pour réfléchir !

-Si tu n’arrives pas à formuler ce que tu souhaites faire en 10 secondes, c’est que c’est trop complexe pour être fait en un round (si c’est bien le cas : laissez parler votre joueur pendant tout le temps qu’il souhaite, puis dites-lui combien de rounds cela prendra)

Ne soyez pas non plus trop bourrin, acceptez des exceptions ponctuelles et refaites vos descriptions pour les étourdis/sourds/bavards. Même chose pour ceux qui posent des questions précises sur des choses que vous n’avez pas mentionné prenez un peu plus de temps ou vos scènes y perdraient en libre arbitre pour les joueurs et en richesse.


Levez-vous, décrivez avec vos mains au besoin

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Hé oui, l’ambiance dramatique passe aussi par là. N’hésitez pas à pointer du doigt votre plafond en leur parlant du type qui se balance sur une corniche d’immeuble dans votre scénario. Le magicien de l’histoire lance un sortilège, pourquoi ne pas vous lancer et mimer avec application les geste qu’il pourrait esquisser dans l’air ?


Bon, maintenant que vous avez installé cette ambiance, vous allez peut-être vouloir la garder tant que les éléments dramatiques de votre scénario ne se sont pas achevés.

2 – Comment maintenir une tension dramatique ?

Si vous vous êtes bien débrouillés à l’étape 1, vos joueurs peuvent pour le moment présenter différents symptômes intéressants :

-ils s’agitent dans tous les sens
-leur yeux sont grands ouverts
-ils triturent/rongent un objet innocent qui avait le malheur de passer par là à ce moment (gomme, feuille, crayon etc.)
-ils bafouillent
-ils oublient les règles élémentaires de bienséance et se coupent la parole sans vergogne
-ils arrêtent de dessiner
-ils parlent fort
-ils sont pendus à vos lèvres etc.
-Cédric se réveille de l’isolator 2000* en meuglant un vague « ….mmmmfffff…’et moi j’le frap’aussi !!! »

Quel est le point commun à toutes ces attitudes ? Elles traduisent un certain stress de la part de vos joueurs (pas de quoi tuer un petit rongeur, mais pas loin). Si votre volonté est de faire durer encore un peu cet instant si intense de jeu de rôle, vous devrez, tel l’irritation inaccessible dans le dos, titiller et entretenir légèrement ce stress.

N’ayez pas de problème de conscience, le stress n’est pas toujours une mauvaise chose, en particulier, notre corps le provoque pour nous aider à nous concentrer, et de plus, une fois la scène dramatique terminée, vos joueurs pourront à nouveau se blottir dans leur couette moelleuse et bavarder comme de vieilles grand-mères en grignotant des chips.

Voici quelques idées pour entretenir un léger stress bénéfique à l’ambiance dramatique :

soyez un peu plus imprévisible.

Sans éterniser la scène, introduisez des éléments nouveaux, brisant la banalité des scènes dramatiques : faites de l’humour, du bizarre, du déstabilisent etc.

ex :

-une poursuite à pied, en ville, aux trousses d’un PNJ de base et la scène tire en longueur ? A la prochaine route traversée, feintez le jet de dé catastrophique derrière votre écran, et décrivez la violence de l’impact au moment ou le PNJ (tué sur le coup) se fait renverser par la voiture venant de droite.

-une négociation à la légalité douteuse dans un sous-sol ? Pourquoi ne pas faire débarquer la police, une bande de truands rivale ou un clodo avec son caddie plein de conserves ?

-une bagarre de bar ? C’est bien le moment que peut choisir cette cliente pour accoucher, ou ce chauffard dehors pour encastrer sa voiture à l’intérieur.

-les PJ sont mis au pied du mur par un PNJ important ? C’est le moment où l’un de ses hommes vient lui murmurer une nouvelle qui va encore devoir précipiter la décision des PJ.

-un interrogatoire mené par les PJ sur un PNJ capturé débouche sur des révélations dramatiques, mais les joueurs traînent et continuent de poser des questions ? Le PNJ choisira peut-être ce moment pour actionner sa dent pivot au cyanure, ou pour avaler sa langue, ou faire une crise de spasmophilie etc. dans le même genre, ses amis qui viennent d’arriver à l’extérieur du bâtiment vont peut-être enfin se décider à rentrer ?


Soyez un peu oppressant avec vos pauvres joueurs

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Imposez-leur des délais pour qu’ils prennent leur décision, (une minute, une heure, un jour en jeu) s’ils ne respectent pas le temps qui leur est imparti, considérez que leurs personnages ne font rien pendant l’instant qui suit etc. n’oubliez pas que votre monde ne doit pas attendre vos joueurs, ne laissez pas vos PNJs attendre bêtement la réaction des personnages, faites les réagir en conséquences si vos joueurs traînent à interpréter leur personnage.


Variez les musiques d’ambiance que vous passerez

Evitez de passez 27 fois la même chanson en boucle, ça a parfois quelque chose de lancinant et l’on peut arriver à en détester un morceau, du coup il deviendra inutilisable, ou pire, provoquera à l’avenir l’inverse du résultat souhaité. Autre chose : si vous le pouvez, ne passez pas systématiquement le même morceau pour chaque scène du même type (un morceau pour chaque poursuite en voiture, un autre pour chaque coup de théâtre, un autre pour chaque scène d’action en extérieur etc.), au contraire, tachez de renouveler de temps en temps votre musithèque, vos scènes dramatiques n’en seront que plus diversifiées.


Proposez de VRAI challenges à vos joueurs

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Prenez en compte le potentiel de votre groupe à se tirer d’une situation dramatique, maintenant comparez ce potentiel à l’épreuve qu’ils vont rencontrer (la course-poursuite sur les toits, l’énigme, le combat de bar, le talent du PNJ négociateur etc.). Pensez vous raisonnablement que vos joueurs s’en tireront facilement ? Si vous n’hésitez pas à répondre « oui, ils devraient y arriver facilement », peut-être devriez-vous rehausser d’un cran la difficulté de la scène ; rajouter quelques monstres, les rendre plus organisés/machiavéliques/rusés/puissants/bien équipés etc., rajouter des obstacles sur vos toits d’immeubles (cordes à linges, cages de ventilateurs, échelles branlantes etc.), augmenter de 20% le score de toc. de votre PNJ etc. Ne présentez pas non plus à vos joueurs des challenges qui semblent trop élevés, surtout si vous allez tout faire pour favoriser le destin en leur faveur (votre jeu en perdrait en crédibilité). Essayez de doser la difficulté pour que vos joueurs soient perpétuellement en haleine, votre ambiance restera (agréablement) tendue plus longtemps.

Pour employer une comparaison lyrique : l’ambiance que vous installez est comme une corde à l’instrument de l’attention de vos joueurs, si vous ne vous en occupez pas avec attention, vous n’obtiendrez rien d’harmonieux, si vous insistez trop sur la corde, elle casse, alors sachez manipuler l’archer avec souplesse et vous saurez faire vibrer vos joueurs.

Pour conclure avec la tension dramatique, ne prolongez pas ce genre d’ambiance au mépris des attentes de vos joueurs. Observez leur réaction, leur attitude, leur réceptivité. En Jdr, il n’existe pas beaucoup de chose plus navrante pour un joueur que de s’apercevoir que le meneur de jeu est à 200% dans un passage alors que le joueurs ne s’estime qu’à 3% d’intérêt.

Ne les forcez pas à supporter une ambiance qui a trop duré à leur goût, abrégez, sachez vous adapter à eux et leur proposer de la nouveauté.

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