En cette période de polémique, voici un OENI (objet éditorial non identifié) assumé sur le droit d’auteur, ses vertus et dérives.
Le lien renvoie vers un article de Numérama (de Guillaume Champeau) qui présente lui-même un ouvrage de Louis Blanc, publié en 1839 : « De la propriété littéraire ».
L’article peut sembler long, mais il est facile à lire et – je trouve – vraiment prenant.
Voici un extrait relevé par Numérama dans le livre de Louis Blanc, pour vous faire une idée du Bonhomme que c’était :
« Quand il s’agit d’objets matériels, qu’on mesure les bénéfices de la production à l’étendue de la consommation, cela se peut concevoir : les limites de la consommation sont assignables, puisque, en fin de compte, c’est à une destruction que la consommation vient aboutir. (…) Une idée qui est consommée ne disparaît pas, encore un coup ; elle grandit, au contraire, elle se fortifie, elle s’étend à la fois, et dans le temps, et dans l’espace. Donnez-lui le monde pour consommateur, elle deviendra inépuisable comme la nature et immortelle comme Dieu ! »
Si tout comme moi, vous vous intéressez au/vous inquiétez du sujet « droit d’auteur », je vous recommande chaudement ces lectures. Elles incitent à un certain recul sur les notions d’œuvre, de légitimité des ayants droits, de clientélisme rédactionnel, de responsabilité de l’auteur quant à la teneur de ses messages. Avec du recul on peut même y trouver un coup de pied aux fesses des lecteurs que nous sommes tous.
Une œuvre que je trouve pleine de cran, de dignité, de sens et dont l’actualité suscite mon profond respect.
Bien sûr, on peut se demander ce que cette référence vient faire dans un blog dédié au jdr ? Eh bien je trouve qu’elle tombe à point, à un moment où l’auteurisme fonctionne à plein régime.
Encore une fois, en dépit de mon enthousiasme pour le renouveau éditorial du jdr, certaines pratiques, certaines conceptions observables dans notre petit monde me font râler, voir franchement gueuler.
Il me faudra encore un peu de temps et de réflexions sur le sujet avant de présenter mes constats dans un article moins nébuleux, m’enfin ça vient doucement.
Bonnes lectures